vendredi 25 août 2006

UTMB 2006


Cela fait 10 mois que j’ai validé mon inscription à cette course. Ma préparation est donc axée sur cette échéance. Je privilégie les courses longues distances et essentiellement les trails. Mais j’habite en Ile-de-France, région assez plate, et malgré les sorties en côte et les trails du challenge le dénivelé total restera faible. Je m’en rendrais vite compte pendant la course.

Paris-Mantes (54km) sur route de nuit en janvier puis à partir d’Avril les 4 premiers trails du challenge Xtremtrail d'Ile de France voila le programme des courses de préparation. Je me suis tracé un parcours d’entrainement de 22km à partir de la maison composé de 8 km de plat suivi de 3 côtes assez raides puis retour. En juillet je suis en vacances avec la famille en Corse et j’en profite pour faire 3 longues sorties entre 6 et 8h avec un bon dénivelé. Je pense être prêt et le moral est bon.



Le week-end précédant la course je souffre d’un léger mal de cou type torticolis qui ne m’inquiète pas trop, ça passera.
Jeudi je prends le train en fin d’après-midi direction St Gervais où mon père m’attend. Mes parents sont venus en camping à Chamonix pour me suivre et me faire l’assistance pendant la course. Je passe une bonne nuit de sommeil mais je me réveille un peu coincé au niveau du cou.

Le vendredi matin est consacré à la prise du dossard et au contrôle du sac par l’organisation. Je retrouve aussi tous mes copains UFO qui sont sur la course et notamment Etienne avec qui j’ai couru les trails du printemps. Retour au camping pour préparer mes sacs intermédiaires, faire une petite sieste de 1h30 puis retour à Cham en attendant le départ. Les 2500 coureurs se regroupent sur la place derrière l’arche de départ et après les recommandations d’usage des organisateurs nous sommes lâchés à 19h02.

pasta party d'avant course
(photo : lepoint.fr)


le parcours (cliquez sur l'image pour agrandir)



Chamonix, vendredi 25 Aout 19h02.
Le départ est donné et il faut 200 à 300m avant de pourvoir courir. Je pars en compagnie d’Etienne espérant rester ensemble aussi longtemps que possible. J’avais décidé de partir sur des bases de 36h (un optimiste je l'avoue) avec un coefficient de ralentissement de 0,6 en utilisant le fameux tableau de Rémi Poisvert. Les temps de passage sont surtout notés pour me donner une base à suivre au départ car vu la longueur de la course beaucoup de paramètres entrent en jeu.
Chamonix-Les Houches :
8 km relativement plats sur la rive droite de l’Arve sur un chemin assez large sont effectués en 55mn environ. Nous sommes sur nos bases. Le temps est beau et frais, il fait encore jour et nous arrivons au premier ravitaillement devant l’église des Houches après une montée par la route.

Les Houches-Col de Voza :
Un petit km sur la route puis les choses sérieuses commencent,l'electron me passe un coup de fil pour savoir si on est bien parti, pour le moment tout va bien. On bifurque à gauche au niveau du téléphérique et on attaque les 650m de dénivelé qui montent vers le col. J’ai sorti les bâtons et nous montons en marchant sur un rythme soutenu. Le spectacle est magnifique. Nous sommes au pied du Mont-Blanc avec une vue sur la voie normale qui passe par le Gouter. Le soleil se couche sur tout le massif sans aucun nuage. Nous mettons 1h pour atteindre le col et son ravitaillement. 5mn d’arrêt nous sortons les frontales car la nuit tombe et nous attaquons la descente en forêt. Nous sommes toujours sur les temps prévus. RAS.

montée sur Voza
Col de Voza-Les Contamines :
Cette portion est assez facile. Elle est d’abord composée d’une longue descente puis on chemine ensuite à flanc de montagne en alternant des courtes montées et descentes. Le chemin est parfois étroit et il génère des petits bouchons qui ne sont pas trop pénalisants. L’arrivée aux Contamines est grandiose. Une haie de spectateurs très rapprochés nous encourage. On se croirait au sommet de l’Alpe d’Huez pendant le Tour de France. Nous sommes obligés de passer en file indienne mais quel plaisir de voir cet enthousiasme. Les temps sont toujours bons, 3h45 de course. A la sortie du ravitaillement très copieux nous commençons à sentir un peu le froid et j’informe Etienne que mes douleurs de dos se réveillent un peu mais rien de grave. Nous repartons.

Les Contamines-Col et Croix du Bonhomme :
C’est le plus important dénivelé (1400m D+) du parcours. On commence par quelques km sur un large chemin qui monte progressivement. La pente augmente et nous apercevons au dessus les lumières du chalet de la Balme où un ravitaillement nous attend. La distance est trompeuse dans la nuit et il nous faut de longues minutes pour atteindre le chalet. Courte pause au ravito j’en profite pour me couvrir car l’altitude à fait baisser la température, nous trouvons Ufoot qui part devant nous à la sortie du ravito. La deuxième partie de la montée est raide. Il faut que je me bouscule un peu pour garder le rythme derrière Etienne. Je monte cependant sans trop de problème mais ce gros dénivelé me surprend un peu. A quelques dizaines de mètres du col, Etienne ralentit brusquement et s’arrête même un instant. Je finis l’ascension et je l’attends au col. Ce sont les gendarmes de montagne qui nous accueillent au col. Etienne arrive 5 mn après moi. Son estomac lui joue à nouveau des tours et il n’est pas au mieux. Curieusement il fait bon au sommet du col il n’y a pas de vent et la température bien que fraiche et supportable. L’arrivée au col n’est pas la fin de la montée, nous continuons vers la Croix du Bonhomme pour encore 100m d’ascension avant d’entamer la descente vers Les Chapieux. Je perds Etienne dans cette dernière ascension en espérant le retrouver aux Chapieux où nous avons prévu de nous arrêter pour manger. Hélas mon compagnon devra s’arrêter à cette base suite à ses problèmes gastriques.

Croix du Bonhomme- Les Chapieux :
Première grosse descente (900mD-). La terrain est très humide et il faut rester vigilant pour ne pas tomber. Le passage des 1000 coureurs qui sont devant moi rend le parcours glissant. Il y a de grosses ornières et la pente est assez forte par endroit. J'entame la descente prudemment. La fin de la descente sur un large chemin permet de courir sur un bon rythme et d’apercevoir le village et son ravito. J’arrive aux Chapieux à 3h15 du matin après 8h15 de course à peu prés dans les temps prévus. Il y a beaucoup de monde au ravito mais je trouve une place pour m’asseoir et manger. Je retrouve Ufoot alias Christian Mauduit qui a terminé il y a tout juste 10 jours l'EmbrunMan en compagnie de son père. Nous redémarrons ensemble sur le Walk on The Wild Side de Lou Reed interprété par l’orchestre qui a joué toute la nuit pour les coureurs, chapeau les gars.

Les Chapieux-Col de la Seigne :
2e grosse montée du programme. On commence par 5 km de route qui monte jusqu’à la Ville des Glaciers qui est en fait un hameau inhabité. Je m’étais demandé en lisant le road book si on pouvait courir sur cette portion. Eh bien ce sera en marchant. C’est bien une route goudronnée mais elle grimpe suffisamment pour ne pas courir. Ufoot me confirme qu’il vaut mieux s’économiser pour la suite. Nous montons cependant à bonne allure. Après un court replat la montée au col de la Seigne commence. Rapidement ufoot me lâche et j’ai du mal à garder le rythme. Je m’aperçois à ce moment que le manque de dénivelé à l’entrainement se fait sentir et pourtant ce n’est que le début. Je ferais 2 ou 3 pauses de 5 mn au cours de la montée que j’effectue en 2h35, c’est un peu plus long que prévu mais rien de dramatique. Par contre mon dos et mon cou sont de plus en plus douloureux et je commence à être gêné pour utiliser mes bâtons. Les pauses de la montée m’ont permis d’admirer la magnifique guirlande de frontales que l’on aperçoit en se retournant sur plusieurs km, très impressionnant. Jusqu’à présent nous étions relativement à l’abri, le passage du col va changer la donne. Un vent froid souffle sur le coté italien et je sens mon dos se raidir brusquement.

traversée de Dolonne (Italie)
Col de la Seigne – refuge Elisabetta – lac Combal
La descente sur Elisabetta sera ma partie la plus dure. J’ai beaucoup de mal à m’appuyer sur les bâtons et je descends lentement. L’arrivée au ravito n’est pas mieux le vent est toujours glacial et je suis rapidement frigorifié. Le jour s’est levé et je ne traine pas trop pour repartir sur le long plat du lac Combal. Cette partie très plate devrait permettre de courir mais je n’y arrive pas. Heureusement que le décor est magnifique ça redonne un peu le moral.

Lac Combal – Arête Mont Favre
Après le long chemin plat on tourne à droite pour attaquer la montée à l’arête Mont Favre. Il faut pratiquement remonter à l’altitude du col de la Seigne et ça grimpe dur. Le soleil commence à faire son apparition et me réchauffe un peu mais mon dos ne veut plus rien savoir. Je me traine péniblement au sommet. J’ai mis 2h20 depuis le col de la Seigne j’en avais prévu 2. Ce n’est pas finalement pas si mal car j’ai encore 3h de la marge sur la barrière horaire mais c’est mon dos qui m’inquiète sérieusement. De toute façon j’irai jusqu’à Courmayeur.
Arête mont Favre – Courmayeur
Toute la descente se fait au soleil sous un ciel magnifique avec une superbe vue sur la suite du parcours et notamment la montée sur Bertone. Pour l’instant ce qui m’importe est d’assurer la descente. La première partie est assez technique et je la fait en marchant en discutant avec 2 ou 3 coureurs qui ne sont pas au mieux non plus. De nombreux coureurs me doublent dans cette partie. 1h pour atteindre le ravito du col Chécrouit où il y a un fromage succulent. La fin de la descente se fait sur un large chemin puis sur un sentier pentu qui comporte des marches avant d’atteindre une petite route qui entre dans Dolonne. Cette dernière partie s’est légèrement mieux passée car je n’ai pas eu besoin de pousser sur les bâtons et j’ai pu un peu courir. Je traverse le centre de Dolonne avant d’arriver à la base vie à 9h55 après un peu moins de 15h00 de course. Mon père m'attend depuis un moment déjà car j'ai 2h de retard sur mes prévisions. La batterie de mon portable étant tombée en panne je n'ai pas pu le prévenir mais mon frère qui me suivait à distance sur le site de la course lui a transmis mes temps de passage. Je lui annonce que j'ai le dos coincé et que je vais aller aux soins. Je récupère mon sac et je fonce chez les kinés. Après seulement 5 mn d’attente un kiné est dispo. Je lui explique mon cas et il m’aide à enlever mon équipement car je ne peux pas le faire tout seul. A plat ventre sur la table la massage me soulage un peu mais après quelques explications le kiné me laisse peu d’espoir sur la réparation immédiate de mon dos. Je pars manger et après 10mn de réflexion je décide de m’arrêter ici. Continuer dans ces conditions ne m’aurait apporté aucun plaisir et je me serais surement arrêter un peu plus loin vu les conditions climatiques de la 2e nuit. Je pense avoir pris une sage décision malgré des jambes qui seraient volontiers allées un peu plus loin.
Je suis déçu mais cette expérience de 15h00 et 4000m D+ me servira pour boucler l’an prochain.

descente sur Courmayeur vers le km 70
(photo : maindruphoto.com)
Cette course est extraordinaire à tous les niveaux. L’organisation est impressionnante et on part sans crainte sur le parcours.
Bravo et merci à tous et à l’année prochaine j’espère.


Le site de la course : The North Face Ultra trail tour du Mont-Blanc
La courbe de dénivelé enregistrée sur mon polar

Pour avoir une petite idée de l'édition 2006 :
reportage France 2
reportage France 3 édition Rhone-Alpes
reportage France 3
reportage France 3 édition Rhone-Alpes

samedi 8 juillet 2006

Ultra Tour des Ruelles et Pavés de Paris 2006

L’Ultra Tour des Ruelles et des Pavés de Paris, un OFF purement parisien comme il ne peut évidemment pas en exister ailleurs.Michel, notre électron préféré, nous a concocté un parcours qui doit nous permettre d’arpenter un maximum de ruelles et de passages couverts de préférence pavés. Outre le recensement des rues qui lui a pris pas mal de temps, il fallait relier tout ça. Mais en bon orienteur qu’il est, le tracé est sans faille et avec suffisamment d’options nous permettant de gérer l’horaire.
5h10, enfin presque, j’attends sous la pluie que l’électron retrouve ma rue. Il est vrai que j’habite au moins à 10mn de chez lui. 5h55 nous sortons sur le parvis désert de Notre Dame toujours sous la pluie. Nous trouvons nos compagnons connus ou inconnus et nous démarrons derrière l’électron, la pluie nous abondera rapidement. Notre groupe est composé d’une majorité d’UFO (isa, magib et sa fille désormais UFO, paulo, hypocampe, jean noubli,...) mais pas seulement. Fait également parti du groupe : Le Patissier, je l’appelle ainsi car j’ai oublié son prénom. Il connait tous les coins un peu originaux de Paris. Ici un morceau d’ancienne muraille de je ne sais plus quand, là un morceau de mur de la Bastille, là encore la plus petite maison de Paris,... mais ce qu’il connait le mieux ce sont les meilleures pâtisseries de la ville. Régulièrement il nous interpelle. Alors ici les gars si vous aimez le chocolat il faut venir dans cette pâtisserie, si vous aimez plutôt ça il faut venir là, etc... à l’écouter il a manger dans tous les bons coins de Paris. De temps en temps il se met à hurler dans une rue commerçante : « Et ils sont où, et ils sont où les portugais ou espagnols ou italiens », on accélère alors le pas histoire de ne pas prendre un coup de fusil. La finale n’était pas encore jouer, on pouvait encore chanter. (Nous sommes en pleine Coupe du Monde de foot)

point zéro des routes de France sur le parvis de Notre Dame

rassemblement des troupes sous la pluie

Nous commençons par un joli tour de l'ile de la cité. Nous passons devant le 36 quai des Orfèvres, calme à cette heure. Nous descendons sur les quais histoire de se mouiller un peu les pieds puis nous traversons la Seine (par le pont) pour trouver le quartier St Michel. Nous empruntons plusieurs petites rues pavées désertes puis direction le Panthéon. Nous remontons ensuite sur le place de la Contrescarpe puis la célèbre rue Mouffetard bien connue des fêtards pour ces nombreux bar-restaurant-caféconcert-boite de nuits. Aprés avoir quadriller le quartier latin nous redescendons vers l'ile St Louis pour en faire le tour complet par les quais.

Passage rive droite par le pont Marie. Nous traversons la voie express Georges Pompidou (c'est normalement interdit mais à cette heure matinale il y a peu de véhicules) pour atteindre les quais piétons qui nous permettent de remonter jusqu'au port de tourisme de Paris. Nous sommes au pied de la place de la Bastille.

l'écluse du port

les plaisanciers parisiens
Traversée du XIIe arrondissement puis du IVe. Un tour complet sous les arcades de la place des Vosges puis on traverse le dédale de cours intérieures du village St Paul avec ses antiquaires et brocanteurs. Nous filons ensuite vers Beaubourg puis le quartier Montorgueil où le marché se met en place. Nous traversons d'une rue à l'autre par des galeries parfois fermées par un porte cochère et qui dévoilent des coins inattendus et magnifiques.

passage de l'Ancre

passage du Grand Cerf dont la grille a été ouverte par la concierge rien que pour nous
Passage devant la mairie du Xe puis direction le canal St Martin. Remontée du canal puis la place du Colonel Fabien. Une belle grimpette nous permet d'accéder à un petit quartier fait comme un village avec vue directe sur le Sacré Coeur. Une portion moins interessante nous emmene de Stalingrad via Barbés au pied de Montmartre. On monte sur la butte par le coté Est moins fréquenté que la face Sud. Arrivé devant le Sacré Coeur on sera quand même 3 ou 4 à se faire le petit plaisir de la montée-descente des escaliers Sud au milieu des touristes. On file ensuite sur le coté Nord.

arrivée par le coté Est de la butte Montmartre

enchainement d'escaliers
On enchaine les rues pavés, les escaliers, à la montée, à la descente. On remonte la butte par le coté Ouest et la rue Lepic. Petit arrêt place Dalida puis la périlleuse traversée de la place du Tertre pleine de touristes. Pas question de courir ici.

place Dalida

Les heures passent plus vite que prévu et les rues et les passages commerçants se peuplent lentement mais sûrement. La moyenne chute et nous devons éviter les options trop excentrés. Nous descendons ensuite plein sud pour rejoindre notre point de départ en traversant de nombreux passages couverts tous aussi beaux les uns que les autres. Nous retrouvons le parvis de Notre Dame noir de monde après 6h33, 43,5 km et 430 D+ (mesures Polar).

On se retrouve tous autour d’un 50 de bière pour terminer cette superbe matinée.


Encore merci à Michel Laurent alias l'électron pour ce magnifique OFF effectué dans une super ambiance. Je vous invite à lire son CR trés complet sur cette ballade. Toutes les photos viennent du site de Michel Laurent.


Vivement le prochain OFF parisien.
Merci à tous les participants

dimanche 11 juin 2006

Trail du Pays de Sully 2006

Trail du Pays de Sully – Rosny-sur-seine (78)
4ème étape du Challenge XtremTrail Ile-de-France

C'est le trail le plus court du challenge. Avec ces trois ravitos il permet de partir assez léger mais la forte chaleur arrivée 2 jours avant sur la région parisienne incitait à la prudence. Je décide de ne pas prendre la poche à eau mais un bidon de 600ml porté à la main. Avec un remplissage possible toutes les heures cela suffit mais il n'y aura rien de trop.
Le tracé à évolué depuis l'an dernier, plus de longs passages à découvert, un parcours au contraire trés varié avec de nombreux changement de direction. Certaines portions sont trés techniques, tracées à travers la forêt parfois à peine débroussaillées elles offrent des appuis trés fuyants qui demandent de l'attention et de la prudence. On enchaine régulièrement les montées et les descentes car il faut quand même trouver les 1000m de dénivellée annoncés. Je pars comme à mon habitude assez prudemment en compagnie de joël qui était mon compagnon de route pour mon premier 100km à Nouvion il y a tout juste un an. Il fait parti du club organisateur. N'étant pas un habitué des Trails longues distances il me laissera parti assez vite mais il ira au bout. Je tiens une moyenne de 10km/h environ et arrive donc au premier ravito au bout d'une heure. Je recharge mon bidon et repars sans trainer pour la suite. Le parcours est vraiment trés plaisant la plus part du temps en forêt donc à l'abri du soleil.


passage en forêt, bidon à la main (photo organisation)
Au fil des heures la chaleur se fait sentir et le 2ème ravito aprés 2h de course rassemble les premiers abandons. Je maintiens mon allure jusqu'au ravito du km30, je lève ensuite un peu le pied pour assurer la fin de course.


traversée au soleil avant de retrouver la forêt (photo organisation)

Je termine finalement en 4h21 à la 65ème place sur 129 arrivants. Je remonte à la 37e place au classement du challenge sur 500 coureurs classés.
Ces 4 trails du challenge en 2 mois marquent la fin de la première partie de ma préparation pour l'UTMB fin Aout qui est mon objectif principal de l'année. Suivra 2 semaines à faire du dénivelée de montagne en juillet puis repos avant La Course.
Une organisation simple et efficace qui mérite un plus grand nombre de participants.

Le classement de l'épreuve
Le classement du challenge XtremTrail IDF
La courbe de dénivelé enregistrée sur mon polar
Le site de la course

dimanche 14 mai 2006

Trail des Cerfs 2006

Trail des Cerfs – La Queue-lez-Yvelines (78)
3ème étape du Challenge XtremTrail Ile-de-France

Pour une première édition c’est une réussite. D’abord le point de ralliement, le complexe sportif de La Queue lez Yvelines qui est également utilisé pour le marathon des Yvelines pour ceux qui connaissent. Un grand parking, un gymnase pour l’accueil des concurrents, un stade avec une piste d’athlé pour le départ et l’arrivée, le tout à proximité de la forêt.
Environ 180 participants sur le 55km. Un parcours superbe qui ressemble par moments à celui du Trail de la Vallée Chevreuse mais en moins cassant. Le tracé ne se contente pas de suivre les chemins forestiers, les changements de direction sont permanents, on emprunte les sentiers, des "singles tracks" on grimpe et on redescend de nombreuses butes jusqu’au premier ravito (km18) installé au bord d’un petit lac dont nous faisons le tour. Avec l’étalement des coureurs il faut rester vigilent pour ne pas perdre le tracé malgré un balisage très correct. Avec Etienne nous avons du rebrousser chemin à 2 reprises par manque d’attention. Heureusement que les trailers sont solidaires et rappellent les brebis égarées.

Bizarrement, avant le départ, 2 ou 3 participants ont reportés le parcours sur leur carte et sont partis avec, curieux non ? D’autant qu’il était relativement facile de couper à plusieurs endroits. Mais les organisateurs avaient placés quelques points de contrôles aux endroits stratégiques et une quinzaine de coureurs se sont vus déclassés pour non pointage (pour la majorité involontairement). Après le premier ravito le parcours change un peu. On enchaîne sur une dizaine de km une succession de chemins forestiers sablonneux et vallonnés qui m’ont fait penser aux photos de la TransAc’ vu dans notre revue favorite. Retour sur les sentiers en forêt jusqu’au 2ème et dernier ravito qui se fait un peu attendre car annoncé au km37 il est en fait plutôt vers le km40. On revient ensuite sur nos pas vers le stade où il faut terminer par un petit fractionné de 300m sur la piste synthétique.
Nous avons, cette fois encore, fait la course en duo avec Etienne et nous terminons ces 55km avec 1200m de D+ en 6h48. Nos UFOs champions (sylvain pas en forme mais 11e, val, jesus) se sont encore distingués ainsi que tous les autres à l’arrivée. A noter la présence de Christine DENIS-BILLET, membre de l’équipe de France 100km qui termine 7e au scratch dans un temps canon. La remise des prix à lieu sur la piste d’athlé, comme aux JO, avec un peu d’attente car les 3 premiers ont eu la bonne idée d’arrivée main dans la main, bel esprit. Le podium sera départagé par l’age, le plus ancien étant déclaré vainqueur.

Au ravitaillement du km40 (dossard 702)




Remerciements à l'organisation pour les photos
Un grand bravo aux organisateurs pour cette première édition.
Rendez-vous dans un mois au Trail des Pays de Sully, pour la 4ème manche du Challenge XtremTrail Ile-de-France.

Le classement
La courbe de dénivelé enregistrée sur mon polar
Le site de la course

dimanche 30 avril 2006

La Farouch' 2006

La Farouch’ – Cheptainville (91)
2ème étape du Challenge XtremTrail Ile-de-France, la 1ère édition de ce trail nous a fait passer, après le Trail de la Vallée de Chevreuse, d’un extrème à l’autre. Une boucle de 28 km très roulante, trop à mon gout, à parcourir 2 fois. Une petite centaine de coureurs au départ, les habitués du coin et quelques UFO, jésus, étienne, chacal, Alain(?) tout d’UFO vétu,...
La salle polyvalente de Cheptainville est le point de raliement. Après les bavardages d’avant course tout le monde se présente au départ dans la rue principale du petit village de l'Essonne. La température est fraiche et le ciel dégagé.
300m dans les rues puis les premiers chemins et la forêt. Dès le départ je me retrouve à coté d’étienne, nos allures sont identiques, la discussion s’engage et on va passer un moment ensemble à parler course, famille, UTMB,… Le parcours alterne des portions en forêt très sympa et des chemins agricoles le long des champs cultivés moins sympa d’autant qu’un petit vent frais se fait sentir. Après 10km environ nous arrivons sur la seule difficulté du parcours un passage dans une carrière de sable fin et blanc où nous descendons et montons 2 fois. Une des montées est équipée d’une corde permettant de ne pas poser les mains car la pente est très forte. Juste avant la carriére à ma grande surprise, le Chacal nous a doublé. Je le pensais déjà loin devant. Il reprend après une blessure à la cheville. 10 km plus loin on le redoublera, il est en fait en préparation pour les 24h de Séné et il teste son allure et son ravito.

le départ dans un sens ...

... et l'arrivée dans l'autre sens

il faut aussi des bras
(photos Capnature91)

sortie de sablière avec étienne

si, si, c'est en ile-de-france

Dans la dernière portion de forêt on se trouve face à face avec une colonne de 4x4 embourbés dans des ornières de prés d'un mètre remplies de boue. Ils sont complètement plantés et apparament très embettés d’être coincés là. Je leur dis amicalement ad’taleur, nous repassons dans 3h. Au 2ème passage plus de 4x4 mais des quads plantés au même endroit. Ca passe finalement mieux en courant.
Notre allure à 9km/h environ nous fait terminer la première boucle en 3h et notre duo improvisé fonctionne toujours. Petit arrêt à l’unique ravito de la course dans la salle polyvalente et on repart pour un deuxième tour. Notre association va nous permettre de courir en permanence sur la 2ème boucle. Pendant la 4ème heure j’ai un coup de mou et je m’accroche à étienne pour maintenir le rythme. Il faut dire que je n’ai fait que 3 sorties de 1h30 depuis Auffargis. Par la suite étienne aura quelques petits problèmes d’estomac et le fait d’être restés ensemble tout le long nous aura bien servis. La fin du parcours approche, on récupère 3 coureurs dans la dernière portion de forêt et on les encourage à s’accrocher à nous pour finir ensemble. Dans la dernière descente vers le village on aperçoit l’église. En discutant on se dit qu'il serait sympa d’arriver avec les cloches. Je regarde ma montre et annonce que c’est faisable. Notre grupetto termine le dernier km à 12km/h et on passe l’arrivée tous ensemble à 15h00 pile toutes cloches sonnantes et juste avant le début de la pluie. C’est pas bien géré tout ça, hein !
Les chiffres du Polar: 56,1km , 6h25, 985 D+
Nous avons improvisé un duo avec étienne que j’ai beaucoup apprécié autant pour la course que pour la compagnie. A renouveler pour l’UTMB peut être. Jésus nous a fait péter un temps canon mais il l’a payé ensuite. A 100m à la sorte du village je le trouve à pied à coté de sa voiture en panne. Je m’arrète, je lui passe mon portable pour qu’il appelle son assurance mais il est bon pour quelques heures d’attente. C’est ça de vouloir aller trop vite on le paye tôt ou tard.
Prochain RDV dans 15 jours pour le Trail des Cerfs.
Pour tout savoir sur la course : c'est là

dimanche 2 avril 2006

Trail de la Vallée de Chevreuse 2006


1ère épreuve du Challenge XtremTrail Ile-de-France composé cette année de 6 Trails longue distance.
6h du matin j’arrive dans le petit village d’Auffargis. Les bénévoles nous orientent vers le parking qui se trouve à 2km du départ de la course, en pleine forêt. Un car de l’organisation fait la navette pour ramener les coureurs vers le départ de la course. Nous sommes un petit groupe dans la nuit encore froide à attendre le car et je vois un premier maillot UFO se joindre à nous. Courageux l’UFO en manches courtes et en short. Il me semble reconnaître paulo mais dans la nuit j’ai un doute. J’attends l’arrivée du car pour m’asseoir à coté de lui et le saluer, je ne m’étais pas trompé c’est bien paulo.
Une salle à l’étage fait office de vestiaire et nous nous préparons tranquillement en saluant les têtes connues. Bruyas, jesus, chacal et les autres. La température de la salle fait que l’on a tendance à ne pas trop se couvrir. J’opte pour un départ en manches courtes et la veste dans le sac. J’hésite à mettre les guetres que je laisse finalement dans le sac. Sorti de la salle, les premières gouttes tombent et il fait frisquer. Je sors la veste de pluie pour ne plus la quitter jusqu’à l’arrivée. Ce temps retiens les coureurs à l’intérieur et à 7h, heure de départ prévu, personne n’est encore sous l’arche de départ. A 7h10 Rémy rameute tout le monde, fait son breifing de départ avec les nombreux conseils de prudence sur ce parcours difficile. Je trouve Phil et quelques autres UFO dans le regroupement. Cette année, challenge Salomon oblige, quelques grands noms du Trail étaient présents (Malarde, Lorblanchet, Delebarre, Kerboal, Lothode, Poletti, Moros, …).

reliefs typiques des forêts d'Ile de France

...avec de jolis petits ponts,...

Le départ nous surprend un peu et nous voilà partis sous un ciel menaçant. La première boucle de 16km est très cassante (750 D+) et les premières côtes bouchonnent un peu d’autant qu’une d’elles est équipée d’une corde à nœuds. Contrairement à l’an passé de nombreux coureurs ont des batons, ça sent la prépa UTMB. Je ne sais pas si leur efficacité a payé dans cette boue glissante permanente mais j’ose espérer que l’UTMB ne sera pas comme le TVC 2006. Je termine cette première boucle en un peu plus de 2h et je repars du ravitaillement en 2h15. Mon objectif d’améliorer mon temps de l’an passé (8h) et revu à la baisse. Je suis peut etre mieux préparé mais l’état du terrain ne me permet d’aller plus vite.
Le début de la deuxième boucle se fait sous une pluie battante et le terrain devient très vite très gras et très glissant. Les km qui mènent au ravitaillement du km28 sont en dévers permanent et toujours du même coté c’est très usant. Les gamelles sont fréquentes. Les « murs » sont de plus en plus difficiles à monter. 4h pour faire 28km c’est pas du rapide.

..., des belles descentes, des grosses montées, ...

..., il faut bien trouver les 2000m D+.
La suite est une boucle complète qui nous raméne à ce même ravito vers le km40. La pluie s’est calmée mais le parcours ne sait pas amélioré. J’ai quand même le plaisir de passer au-dessus du château de Dampierre sous le soleil, merci Rémy. Dans ma 5e heure de course j’accuse un peu le coup mais j’essaie de maintenir la course dans les trop rares portions « courables ». Au fil de la course je fais souvent l’accordéon avec d’autres coureurs, ça permet de papoter un peu et de redonner du courage. Le retour sur le ravitaillement annonce la quasi certitude de finir. Je suis avec un grand gaillard qui me dit hésiter à aller au bout pensant qu’il reste au moins 2h de course. Je le rassure en lui disant que j’ai mis 1h15 l’an dernier pour finir mais il doute, moi aussi d’ailleurs.

au-dessus du chateau de Dampierre (sous la pluie)

tiens, un UFO !

Le dernier morceau reprend la fin de la boucle initale aprés un ou deux km de raccordement. On sait que l’on a donc encore de belles grimpettes, le problème est que quelques centaines de coureurs sont déjà passés par là et que ça n’a pas arrangé le parcours. Les concurents du 16km sont partis une heure après nous sur la boucle. A 2km de l’arrivée je reconnais le chemin plat (si si il y en a un) qui termine la course. L’an dernier j’avais fini cette portion avec 3 autres coureurs et ce regroupement nous avait motivé pour le final. Hasard ou pas je retrouve un de ces coureurs exactement au même endroit pour terminer cette aventure en 8h09, 12mn de plus que l’an passé. C’est finalement pas si mal.

Les satisfactions : Avoir fini bien sur ; mes chaussures (NB1100) d’une accroche étonnante dans ces conditions mais je n’ai pas pu éviter les gamelles ; et puis une satisfaction perso qui n’a rien avoir avec la course mais j’avais promis à ma fille de faire tout mon possible pour être présents à sa compétition de GRS à Evreux à 18h et je suis arrivé 10 mn avant son passage, génial.
Un regret : n’avoir pas pu rester pour l’après course mais je reviendrais.

Encore bravo et merci à Rémy et à tout ses bénévoles qui sont restés toute la matinée sous la pluie à nous encourager. Bravo pour l’organisation qui était au top cette année. On voit que les challenges et leurs sponsors aident pas mal. Le trophée est magnifique.
Ce TVC 2006 sera inoubliable.

Le classement cliquez là
Le site de la course cliquez là
(Crédits photos : AS Raid & Trail 78)

dimanche 29 janvier 2006

Paris - Mantes 2006


Paris-Mantes est une institution. 71ème édition de cette marche qui rassemble 2000 participants chaque année. C'est une épreuve de 54km pour marcheurs mais il y a toujours quelques coureurs qui viennent sur cette épreuve populaire qui démarre à minuit devant la mairie de Boulogne-Billancourt. L'avantage de cette épreuve est qu'elle ne propose pas de classement, pas de dossard, juste une carte de pointage et un brassard phosphorescent pour être vu dans la nuit. De plus le gymnase d'arrivée à Mantes n'ouvre qu'à 6h00 donc avec un départ à minuit pas besoin de se presser sous peine de poireauter dans le froid à l'arrivée. Une course idéale pour faire une sortie longue et nocturne entre amis avec une organisation rodée et sans faille.

Avant le départ je retrouve les quelques UFO présents (jj, jésus,... ). On choisit de rester derrière pour le départ pour ne pas se retrouver trop rapidement isolés sur le parcours. Je démarre avec jésus sur un rythme de course tranquille qui devraient nous emmener à Mantes vers 6h00 du matin.

La première partie de la course est urbaine. Aprés un premier km plat on traverse la Seine puis on monte droit dans St Cloud avec un passage assez pentu composé de nombreuses marches. Le parcours monte pendant 9 km jusqu'à Rocquencourt. On passe ensuite sous l'A13 pour rejoindre une longue partie en forêt où la température est négative et la visibilité faible. Les lampes frontales sont indispensables. On trouve sur cette partie des ravitaillements "privés", habituels sur cette course, qui sont organisés par les associations et les entreprises participants à la course. Le camion des Emmaüs nous propose une soupe chaude que nous acceptons volontiers. Nous arrivons au niveau du 1er départ intermédiaire et nous rattrapons ceux qui sont partis pour le 38km. Ces départs intermédiaires permettent de retrouver du monde tout au long du parcours. Nous retrouvons la route et les differents villages traversés. A Maule se trouve le principal ravitaillement, le vent souffle de l'Est et il fait vraiment froid sur ce plateau. La soupe du ravito nous réchauffe un peu.

Je sens que mon compagnon de route a des fourmis dans les jambes et qu'il adopterai bien un rythme plus rapide. Je préfère resté sur mon allure et au km 30 je lui dis de partir devant on se retrouvera à l'arrivée. Les concurents sont de plus en plus espacés et je passe plusieurs seuls la nuit sur les routes de campagne. Malgré l'heure avancée on croise quelques voitures. Aux alentours du marathon je suis à quelques dizaines de mètres derrière 2 coureurs et dans un village je les suis sans trop réfléchir. Au bout d'un km on se retrouve au milieu de nulle part en plein champ. Visiblement on s'est perdus. Aprés concertation on décide de couper à travers champ pour rejoindre les lumières d'un village qu'on suppose sur le parcours. Nous sommes dans une petite vallée et le retour sur la route se fait par un chemin trés pentu qui nous cassent un peu. Dans le village la question se pose de savoir si nous avons récupéré le parcours. Heureusement aprés 5mn d'hésitation 2 marcheurs arrivent et nous emboitons leurs pas. Ce sont des marcheurs athlétiques qui avancent entre 9 et 10 km/h. Il faut que l'on se s'accrochent pour rester à leurs cotés.

Les lueurs et la banlieue de Mantes approchent et nous retrouvons un paysage urbain. Nouveau passage sous l'autoroute on longe ensuite la voie ferrée. Un groupe de marcheurs me rattrapent et me laisse sur place. Impossible de les suivre ils vont trop vite. L'arrivée approche une dernière ligne droite avant le gymnase qui sert d'arrivée. Il est 6h15 je suis dans les temps prévu. Je retrouve mon compagnon de route qui est arrivé 5h45 avec d'autres coureurs et qui comme prévu s'est gelé à l'extérieur à attendre l'ouverture du gymnase.

Je récupère un moment et me ravittaille puis direction la gare pour rentrer à la maison. 30mn de trajet je passe à la boulangerie et j'arrive à la maison à 8h pour préparer le petit déjeuner à toute la famille. 

Une course sympa et sans pression que je referais surement.
Vous pouvez aller visiter le site de la course : c'est là